dimanche 8 mai 2011

Pina

Ein Film für Pina Bausch von Wim Wenders
  tanzt,   tanzt   sonst   sind   wir   verloren.



Synopsis
L'été 2009 fut marqué par la perte de la grande chorégraphe Pina Baush. Vingt ans d'amitié ont scellé ce projet de faire un film ensemble, ce film fut même un sujet de plaisanterie entre Bausch et Wenders. Le film ce fait enfin après vingt-cinq ans. Wim Wenders incarne à l'écran l'art singulier de Pina Baush. C'est un film dansé en 3D, porté par l'Ensemble du Tanztheater Wuppertal. On découvre différemment, le travail de la chorégraphe en rentrant dans son monde et son théâtre et tout en restant dans ce magnifique monde, on quitte le théâtre pour découvrir la danse dans la ville de Wuppertal et ses environs, lieux qui ont été le port d'attache de Pina Bausch, là où elle a puisé toute sa grande force créatrice !


Critique
Cet hommage, à celle qui bouleversa la danse contemporaine en y introduisant une théâtralité mêlée à une humanité et à un humour raffinés, est incroyable. Je n'aurai jamais cru dire ça un jour, mais je me demande sincèrement si en 2D ça aurait aussi bien donné. Le danseur retrouve son espace, et ce mur, qu'est l'écran, qui nous distance du film, disparaît complètement. La 3D se situe aux antipodes des tapageuses productions hollywoodiennes. L'usage de la 3D est tellement osé, mais tellement prenant qu'on ne pourrait pas s'en passer pour ce film, même si il est clair que certaines choses auraient été moins kitsch en 2D (rideau lors de projection d'images d'archives etc.)
La rencontre, entre les visages sacrés de la culture Allemande, se passe plus que bien et Wim Wenders, ainsi que toute la troupe de Bausch font un superbe hommage à une grande chorégraphe contemporaine. Les chorégraphies s'épanouissent et nous emmènent dans un monde merveilleux, où même les non adhérents à la danse contemporaine iront. Et le voyage est encore plus beau, lorsqu'on quitte cette scène vide pour un décor simple, mais si bien réfléchit, ou pour un extérieur qui pendant des années à inspiré la chorégraphe. On voyage ainsi, entre la scène vide et la scène transformée, la nature et la nature transformée...
Ce projet porté par Wenders est l'oeuvre d'une troupe complète, qui est de temps en temps représenté par un visage (d'une origine différente à chaque fois). C'est leurs mots en voix-off qu'on entend, les visages sans nom apparaissent muets, songeurs, souriants et mélancoliques, mais hélas, et d'ailleurs je ne comprends pas pourquoi, nullement lié a ce que la voix-off dit, ou rarement. Ce procédé par contre donne accès à une touchante intimité, cette même intériorité que la chorégraphe recherchait dans ses danseurs et ses créations.
On ne sort pas de ce film, car oui c'est bien un film et non pas un documentaire, indemne et sans avoir pleins de questions (dont une qui est hélas présente :  Mais où était la scripte ?  Dommage...) et surtout beaucoup de nostalgie et de tristesse face à la grand perte qu'a été la mort de Pina Bausch.


Je pourrais encore dire mille choses sur ce film, mais je vais me contenter de vous dire que ce film est magnifique, prenant, exceptionnel, touchant, beau... à voir, tout simplement avec un petit Café Müller et pendant Le Sacre du Printemps !



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