samedi 21 janvier 2012

Incendies * * * * *

«La mort n’est jamais la fin d’une histoire.»


Synopsis
La mort est le début d’une tragédie qui nous fait traverser le monde entre les années 70 et les années 2000 entre le Quebec et des pays (dont les noms resteront un mystère) du Proche-Orient ou du Moyen-Orient.
Cette tragédie contemporaine est basée sur la pièce du grand, récemment couronné par le grand prix de l’Académie française, Wajdi Mouawad.
Jeanne et Simon Marwan (Mélissa Désormeaux-Poulin et Maxime Gaudette) rencontrent le notaire de la mère récemment décédé, pour transmettre deux enveloppes, une adressée au père qu’ils pensaient décédé et une au frère dont ils ignoraient totalement l’existence.
C’est à partir de ces deux bouts de papiers que nous allons traversé le temps entre “l’enquête” actuelle et le passé déchiré par une guerre entre musulmans et catholiques. Pendant notre voyage à travers ce film brûlant, nous allons découvrir en même temps que Jeanne et Simon le bouleversant passé de Nawal leur mère (Lubna Azabal). Ils découvrent aussi à travers ce voyage temporel que leur mère si peu démonstrative et si absente était une femme qu’ils ne connaissaient pas du tout.

«Pour résoudre une équation, il est inutile de commencer par vouloir déterminer les inconnues.»

Critique
Avec son quatrième film, Denis Villeneuve nous propose un très grand spectacle tragique envouté par de sublimes images encadrée par des titres en majuscules rouge sang. Il fait un film captivant qui suscite chez nous une réelle émotion, avec une Lubna Azabal habitée et incroyable. Le réalisateur met en scène, devant nos yeux, l’horreur et le secret familiale. Cette histoire sur fond de drame (historique ?) est bouleversant, pure tragédie grecque qui ne nous laisse définitivement pas indemne. On est tout simplement séduit par cette histoire qui reprend les thèmes choc des grandes tragédies en les mettant en scène comme jamais ils  ne l’ont été dans le 7ième art. Nous sortons tout étourdi de ce film bercé par Radiohead.
Ce film est Le film de l’année 2011, film époustouflant qui sera un grand classique. À voir absolument et sans hésitation !!!

Presse
* * * * *  Time Out, NY
* * * * *  Le Point
* * * * *  Journal du dimanche
* * * * *  Télé 7 jours
* * * *  Little White Lies
* * * *  The Times
* * * *  Les Inrocks
* * * *  L’express
* * * *  20 Minutes
* * * *  La Croix
* * * *  Le Figaroscope
* * * *  Le Parisien
* * * *  Libération
* * * *  Positif
* * * *  Première
* * * *  Télérama
Récompenses
35e Festival international du film de Toronto (Toronto), meilleur film canadien
30e Festival international du film de l'Atlantique (Halifax), meilleur film canadien
25e Festival international du film francophone de Namur (Belgique), prix du public
55e Semaine du cinéma international de Valladolid (Espagne), prix du public, prix du meilleur scénario et prix du jury des jeunes
26e Festival du film de Varsovie (Pologne), Grand prix du jury
40e Festival international du film de Rotterdam (Pays-Bas), prix du public
Prix du Centre national des Arts du Canada
31e Prix Genie, huit statuettes :
- Meilleur film
- Meilleure réalisation
- Meilleur actrice (Lubna Azabal)
- Meilleur adaptation
- Meilleure direction-photo
- Meilleur son d'ensemble
- Meilleur montage sonore
- Meilleur montage
13e cérémonie des Jutra, neuf prix :
- Meilleur film
- Meilleure réalisation : Denis Villeneuve
- Meilleure actrice : Lubna Azabal
- Meilleur scénario : Denis Villeneuve, avec la collaboration de Valérie Beaugrand-Champagne
- Meilleure direction de la photographie : André Turpin
- Meilleure direction artistique : André-Line Beauparlant
- Meilleur son : Sylvain Bellemare, Jean Unamsky et Jean-Pierre Laforce
- Meilleur montage : Monique Dartonne
- Meilleurs costumes : Sophie Lefèbvre

«Un plus un, ça peut-tu faire un ?»





dimanche 8 mai 2011

Pina

Ein Film für Pina Bausch von Wim Wenders
  tanzt,   tanzt   sonst   sind   wir   verloren.



Synopsis
L'été 2009 fut marqué par la perte de la grande chorégraphe Pina Baush. Vingt ans d'amitié ont scellé ce projet de faire un film ensemble, ce film fut même un sujet de plaisanterie entre Bausch et Wenders. Le film ce fait enfin après vingt-cinq ans. Wim Wenders incarne à l'écran l'art singulier de Pina Baush. C'est un film dansé en 3D, porté par l'Ensemble du Tanztheater Wuppertal. On découvre différemment, le travail de la chorégraphe en rentrant dans son monde et son théâtre et tout en restant dans ce magnifique monde, on quitte le théâtre pour découvrir la danse dans la ville de Wuppertal et ses environs, lieux qui ont été le port d'attache de Pina Bausch, là où elle a puisé toute sa grande force créatrice !


Critique
Cet hommage, à celle qui bouleversa la danse contemporaine en y introduisant une théâtralité mêlée à une humanité et à un humour raffinés, est incroyable. Je n'aurai jamais cru dire ça un jour, mais je me demande sincèrement si en 2D ça aurait aussi bien donné. Le danseur retrouve son espace, et ce mur, qu'est l'écran, qui nous distance du film, disparaît complètement. La 3D se situe aux antipodes des tapageuses productions hollywoodiennes. L'usage de la 3D est tellement osé, mais tellement prenant qu'on ne pourrait pas s'en passer pour ce film, même si il est clair que certaines choses auraient été moins kitsch en 2D (rideau lors de projection d'images d'archives etc.)
La rencontre, entre les visages sacrés de la culture Allemande, se passe plus que bien et Wim Wenders, ainsi que toute la troupe de Bausch font un superbe hommage à une grande chorégraphe contemporaine. Les chorégraphies s'épanouissent et nous emmènent dans un monde merveilleux, où même les non adhérents à la danse contemporaine iront. Et le voyage est encore plus beau, lorsqu'on quitte cette scène vide pour un décor simple, mais si bien réfléchit, ou pour un extérieur qui pendant des années à inspiré la chorégraphe. On voyage ainsi, entre la scène vide et la scène transformée, la nature et la nature transformée...
Ce projet porté par Wenders est l'oeuvre d'une troupe complète, qui est de temps en temps représenté par un visage (d'une origine différente à chaque fois). C'est leurs mots en voix-off qu'on entend, les visages sans nom apparaissent muets, songeurs, souriants et mélancoliques, mais hélas, et d'ailleurs je ne comprends pas pourquoi, nullement lié a ce que la voix-off dit, ou rarement. Ce procédé par contre donne accès à une touchante intimité, cette même intériorité que la chorégraphe recherchait dans ses danseurs et ses créations.
On ne sort pas de ce film, car oui c'est bien un film et non pas un documentaire, indemne et sans avoir pleins de questions (dont une qui est hélas présente :  Mais où était la scripte ?  Dommage...) et surtout beaucoup de nostalgie et de tristesse face à la grand perte qu'a été la mort de Pina Bausch.


Je pourrais encore dire mille choses sur ce film, mais je vais me contenter de vous dire que ce film est magnifique, prenant, exceptionnel, touchant, beau... à voir, tout simplement avec un petit Café Müller et pendant Le Sacre du Printemps !



dimanche 1 mai 2011

Et Soudain, Tout le Monde me Manque

L'histoire des rapports contrariés père-fille passée aux rayons X

Synopsis


À soixante ans, Eli, égocentrique, gaffeur et malade, attend un tiers enfant de sa troisième femme. À l'annonce de la nouvelle, ses deux grandes filles, Dom, aux prises avec une procédure d’adoption difficile, et Justine, manipulatrice en radiologie sentimentalement instable, sont bouleversées. Soucieux de se rapprocher de Justine, Eli se lie d'amitié avec tous ses ex-petits amis, histoire de mieux comprendre les contradictions de sa fille... La fin est tragique et inattendue.





Critique
Une jolie comédie où se bouscule démission paternelle apparente. Michel Blanc en paternel juif est d’une totale crédibilité. Mélanie Laurent quant à elle n'est pas dans son meilleur rôle. C'est un bon ensemble, mais ce film possède hélas plus d'un petit défaut !  Certains passages vont trop vite. Il y a des (essais de) surprises à presque toutes les scènes, ce qui finit par détruire les choses qui pourraient nous surprendre plus tard. Jennifer Devoldère a eu envie de plaire à un public large, ce qui rend le film un peu brouillon à certains endroits. Le rythme est loin d'être constant, ce qui nous donne au fond l'impression de regarder des scènes, et non pas un film complet. Mais il reste ponctué de jolis moments. Il vaut tout de même le coup d'être vu...



jeudi 28 avril 2011

Thor

«Oubliez le viking tonitruant, braillard et volontiers antipathique du comics, place à un look de surfer californien bodybuildé, finalement bien gentillet sous sa grande carcasse.»  L'Express


Synopsis
Thor est un dieu puissant et arrogant qui vit au royaume d'Asgard. Ses actes inconsidérés rallument une ancienne guerre. En punition, Odin le papa de Thor, le bannit d'Asgard, lui retire ses pouvoirs et le condamne à l'exil sur la Terre où il est forcé de vivre parmi les humains. Thor fera la connaissance de Jane Foster, une jeune cosmologiste, dont il tombera (bien évidemment) amoureux (no comment). C'est sur la Terre que Thor apprendra ce que c'est un véritable héros et ce que c'est de l'être, pendant que son machiavélique de frère (qui n'est pas son frère d'ailleurs) Loki essaye de s'emparer du trône et de Mjöllnir ({marteau} dont le réalisme est totalement raté).




Critique
Est-ce réellement par hasard, que le réalisateur d'Henri V, Hamlet ou encore Love's Labour's Lost fut appelé par les producteurs (purement Hollywoodien) pour mettre en scène Thor. Notre première réaction, lorsqu'on voit la bande-annonce avec le nom de Kenneth Branagh comme cinéaste, est de penser que c'est une blague et puis on remarque qu'il n'y a pas mieux que de prendre celui qu'on a appelé «le nouveau Laurence Olivier», pour réaliser un film relatant des rivalités et des jalousies entre des frères d'une famille royale... Mais, tout cela ne rend pas le film meilleur, on est loin de Much Ado About Nothing !



On rencontre dans ce film Chris Hemsworth (Thor), un surfer, blond, aux yeux bleu avec un corps qui en fera fondre plus d'un(e), dont la qualité d'acteur restera sous silence (si vous voyez ce que je veux dire). On découvre aussi une Natalie Portman, qui a reçu récemment un Oscar, mais il est plus que clair que ce n'était définitivement pas pour son rôle de Jane Foster, qu'elle interprète d'une façon semblable à ce dialogue dont la platitude égale la bêtise. Elle n'a trouvé d'autre moyen pour dire ce texte que de pouffer et de glousser. On retrouve aussi ce cher Anthony Hopkins, dont la fatigue, commence réellement à se faire voir (mais il est vrai que cela va bien avec son rôle).
Le plus bel effet 3D (je parle du vrai effet 3D, pas celui que tout le monde fait, parce que c'est la mode) de tout le film est au tout début, lorsqu'on voit les étoiles de Paramount Pictures... Mais sinon, une fois de plus la promesse du 3D est juste une commercialisation moche, inutile, coûteuse (pour nous aussi), qui donne mal à la tête...
Toutes les images galactico-céleste sont époustouflante et on a droit à plusieurs galaxies pour le générique de fin qui nous laisse collé au siège !
En fin de compte, le film Thor fait partie de tous ces films (bons ou mauvais), qui introduisent le film tant attendu The Avengers (avec Iron Man, Hulk, Nick Fury...). D'ailleurs, attendez la fin du générique !

A voir ou pas à Thor ou à raison...



mardi 26 avril 2011

The Boy in the Striped Pyjamas

C'est finalement l'histoire d'un jeune garçon que sa curiosité va mener à une rencontre de l'autre côté d'une étrange barrière.



Synopsis
Bruno, fils de 9 ans d'un officier allemand, découvre l'univers des hommes, femmes et enfants en pyjama rayé, personne ne lui explique qui ils sont. Un jour, il aperçoit un garçon juif. Des deux côtés des barbelés, les deux enfants apprennent à se connaître...





Critique
On ne sort pas indemne d'un tel film! Le réalisateur met en scène l'horreur à travers le regard innocent de l'enfance. L'histoire est aussi magnifique que dure. Cette histoire sur fond de drame historique est bouleversante. Un film qui ne s'étend pas dans la longueur, accompagné d'une musique splendide. Entre choc des générations et des cultures, le garçon au pyjama rayé pose un regard nouveau sur un sujet qui ne cesse d'être traité par le 7ième art. Sans la moindre prétention, le réalisateur va au plus simple et nous séduit, nous bouleverse et nous touche au plus profond de nous même. Simple, beau et tragique...  À voir absolument !!!




A Single Man

Avec A Single Man, Tom Ford signe sa première création dans le septième art. L'ex-directeur artistique de Gucci et Saint Laurent y exprime toutes ses obsessions et filiations cinéphiles. Un film d'une très grande classe !


Synopsis
Adapté d'un roman éponyme du Britannique Christopher Isherwood, A Single Man dresse le portrait de George Falconer, un professeur d'université d'âge mûr, dont le compagnon meurt dans un accident de voiture. Huit mois plus tard, "se réveiller chaque matin est une douleur" pour George qui perd le goût de vivre, malgré le réconfort apporté par sa vieille amie Charley, elle aussi rongée par la solitude. Témoin de cette dérive, un jeune élève, nommé Kenny, se rapproche de lui.






Critique
Mélancolie est le maître-mot de cette production avant tout esthétique et contemplative. A Single Man se savoure, la présence de Colin Firth (Meilleur acteur - Festival de Venise 2009) y est pour beaucoup. Cette apparition, au milieu d'un jeu sur la saturation des couleurs et d'une musique larmoyante, sait émouvoir. Et sa rencontre, avec le charme de Julianne Moore, ne fait qu'accentuer, la beauté de ce film. Tom Ford signe un premier film talentueux, où il marque parfaitement la solitude et le désespoir de cet homme qui perdit l'amour de sa vie. Une poésie se dégage de ce film, dont les longueurs sont voulues et collent idéalement au film, une poésie bouleversante. Rarement un film a fait entrer le spectateur aussi profondément dans le vécu d'un personnage. Tom Ford apporte au cinéma son goût esthétique, sa précision et sa délicatesse qui en ont fait un dieu de la mode. Le cinéma lui sied bien également. Il reconstitue un États-Unis dans année 60 toujours sur la hantise de la guerre froide et plus ouverte que jamais ! Des costumes, maquillages, et coiffures qui n’ont rien à envier des podiums. Ils permettent le rayonnement des acteurs et actrices du film. Les décors très soignés, simples mais parfaits, permettent une immersion totale quarante ans après. Tom Ford n'invente pas une façon de filmer, il reste dans la veine Wong Kar Wai. Cependant ce qu'il invente c'est un nouvel esthétisme ! Toute la plastique de l'image atteint une justesse digne des plus grands !



Presse
"Vous seriez bien calé dans votre fauteuil design hors de prix, un verre de cognac à la main, une longue cigarette vous brûlerait les lèvres et ses volutes de fumée embaumeraient le salon de votre immense maison d'architecte. Bref vous seriez dans les conditions idéales pour voir A Single Man. Ici, tout n'est qu'ordre et beauté luxe, calme et volupté, à l'image du cinéaste, Tom -Ford expert de la chemise blanche entrouverte sur un torse impeccablement texan." Têtu Mars 2010 



Un ultime Noeud Windson !?



METROPOLIS

Il est clair que la science-fiction a son chef-d'oeuvre... Que dis-je sa Genèse !

Synopsis
Ce film muet en noir et blanc, parle de Metropolis, la cité de l'avenir qui est gouvernée par la main despotique de Joh Fredersen. La ville est divisée en deux secteurs : la partie haute, la ville des maîtres entourée de magnifiques jardins verdoyants, lieu de résidence d'une minorité de privilégiés et la partie basse, la grouillante et crasseuse ville des travailleurs, où survivent des ouvriers qui assurent le fonctionnement de la cité rivée à des machines avilissantes.
Un jour, Freder, le fils de Fredersen, va rencontrer Maria, esclave de la ville basse qui prêche la bonne parole aux travailleurs. Avec elle, il va découvrir les bas quartiers et la misère. Bouleversé, il va essayer de défendre la cause des travailleurs auprès de son père sans grand succès. Fredersen décide alors de créer, avec l'aide de Rotwang, un robot à l'image de la jeune fille, qui sèmera la terreur dans la ville.



Critique
Regarder ce grand classique est toujours un pur plaisir, ce film d'anticipation est la base de tous les films de science-fiction, et c'est loin d'être un hasard. Voilà plus de 80 ans que ce film a été réalisé, pourtant, visuellement ce film est incroyable, et la mise en scène est titanesque. Fritz Lang, condense toute la grammaire du Cinéma dans ce film, c'est tout simplement magique. Lang est un grand chorégraphe, il nous montre l'aspect infernal de la vie des travailleurs de cette ville souterraine. Ce film est à couper le souffle...
À voir absolument au moins une fois dans sa vie !


Ce film-phare, est le premier film inscrit sur le Registre de la Mémoire du monde de l'UNESCO. Ce film expressionniste, produit pendant la courte période de la République de Weimar, est réalisé en 1927 par le réalisateur Fritz Lang.